Commissaires: Suzanne Cotter (Directrice Fundação Serralves Musée d’Art Contemporain de Porto) et Vicente Todolí (Président de la Commission consultative des arts plastiques de la Fundación Botín).

En collaboration avec le Musée d'art contemporain de Serralves (Porto), le Centre Botín présente Julie Mehretu. Une histoire universelle de tout et de rien, la rétrospective la plus importante consacrée à ce jour en Europe à cette artiste, considérée comme l'une des peintres majeures de sa génération au niveau international.

L'exposition présente une sélection de 30 toiles et une soixantaine de dessins qui mettent l'accent sur les moments clés de sa pratique artistique: des premiers dessins en graphite ou peintures à l'encre et à l'acrylique aux majestueuses toiles à grand format aux surfaces élaborées et architectures complexes, faites d'encre, de peinture, d'effacements, de lignes et de mouvements, qui gagnent en profondeur et en solidité au fil du temps.

Les œuvres réalisées ces dernières années par Mehretu mettent en valeur, via leur échelle monumentale la calligraphie et le geste pictural. Cette exposition montre également l'importance du dessin dans sa carrière artistique en parallèle à la peinture et en symbiose avec elle.

Au cours des deux dernières décennies, Julie Mehretu (Addis-Abeba, Éthiopie, 1970) a créé une œuvre extraordinairement cohérente et puissante qui s'est imposée au niveau  international du fait de la façon dont elle exprime la complexité du monde d'aujourd'hui. À l’écoute et lectrice attentive, cette artiste collectionne des images emblématiques sur des événements actuels et historiques qui deviennent souvent une source d'inspiration pour créer de nouvelles œuvres.

Une histoire universelle de tout et de rien propose une réflexion active et continue sur la peinture comme médium qui nous parle du présent. La sélection des œuvres présentées revêt une importance particulière car elle intervient après le 11 septembre, une période agitée où la guerre et son spectacle - violence, racisme et crimes contre l'humanité - sont devenus trop fréquents.

Les couches enchevêtrées des peintures de Julie Mehretu sont le reflet du flot permanent de la ville - guerre et paix, prospérité, prospérité, décadence et renouveau - et nous parlent d'une manière fondamentale d'un individu immergé dans les dynamiques sociales et politiques complexes qui composent le monde dans lequel nous vivons.

En 2015, l'artiste a dirigé l'Atelier des Arts Plastiques Villa Iris organisé par la Fondation Botín. Depuis 1994, ces ateliers ont réuni de jeunes artistes du monde entier à Santander pour collaborer étroitement avec des artistes tels que Juan Uslé, Gabriel Orozco, Julião Sarmento, Miroslaw Balka, Antoni Muntadas, Jannis Kounellis, Mona Hatoum, Paul Graham, Tacita Dean et Carlos Garaicoa, parmi bien d’autres.